Vous trouverez ci-dessous :
Un point sur l’évolution de l’épidémie dans le monde et en France
Un état des lieux des marchés financiers ainsi qu’une analyse de leur comportement sur les 15 derniers jours
Un point sur les principaux enseignements du second tour des élections municipales
Point sur la situation dans le monde
Le coronavirus a tué plus de 500 000 personnes dans le monde et le nombre de personnes infectées dépasse les 10 millions, selon les données de l’Université Johns Hopkins.
L’OMS alerte sur l’aggravation de l’épidémie dans le monde : le nombre de nouveaux cas bat des records, essentiellement aux États-Unis, qui concentrent plus de 20 % du nombre total des décès (les États du sud et de l’ouest étant les plus touchés).
En Amérique :
- Aux États-Unis : le nombre de nouveaux cas n’a jamais été aussi élevé, plus de 38 000 contaminations ont été recensées ces dernières 24h. Le pays compte donc plus de 2 510 000 cas. Le nombre de décès augmente de 265 en 24h et porte le total à près de 126 000. Les médecins tentent d’alerter la population et demandent que tous se fassent tester même asymptomatique tandis que le Texas, la Floride ou l’Arizona suspendent leurs plans de réouverture à cause du pic de contamination.
- Au Brésil : la dynamique est la même, le bilan s’alourdit de jour en jour avec un nombre record de contamination. Cependant, ces données seraient largement sous-évaluées et le bilan pourrait doubler d’ici le mois prochain, notamment encouragé par la politique du Président Jair Bolsonaro qui vise à relancer l’économie sans apporter d’aide au milieu hospitalier. Des scientifiques estiment que l’épidémie pourrait atteindre un « plateau » pour plusieurs semaines, mais qui se ferait avec plus de 1 000 morts quotidiens.
- Au Mexique : l’épidémie est plus limitée, mais continue de croître et contraint le pays à repousser ses plans de relance économique, tout comme au Pérou et au Chili.
En Asie :
- En Chine : quelques nouveaux cas de contamination font leur apparition et le pays n’a pas hésité à reconfiner les régions concernées. Ils ne déclarent aucun mort sur les 24 dernières heures.
- En Corée du Sud : le pays a reconnu lutter contre une deuxième vague depuis mi-mai, après avoir assoupli les mesures de distanciation qui ont dû être réimposées.
- En Inde : le bilan est de plus en plus important, ils recensent chaque jour un nombre croissant de malades et de décès. Les scientifiques estiment que le pic de l’épidémie n’a pas encore été atteint alors même que le système de santé du pays est déjà au maximum de sa capacité face à l’afflux quotidien de malades.
- Au Japon : la situation semble sous contrôle avec un bilan faible et stable, mais la population reste très surveillée étant la plus âgée du monde. Cependant, le gouvernement s’est vu obliger d’alléger les mesures de restrictions pour permettre au tourisme de se relancer.
En Europe :
- En Espagne et au Portugal : les pays font face à une remontée du nombre de cas. Certaines mesures de déconfinement ont été annulées et certaines régions reconfinées en prévention afin de contenir une éventuelle seconde vague, alors que l’Espagne vient tout juste de rouvrir ses frontières aux touristes.
En Allemagne : le nombre de cas positifs diminue, cependant des mesures de confinement ont été rétablies suite à la découverte d’un nouveau foyer. Une campagne massive de dépistages a été lancée au sein des entreprises, mais aussi plus globalement dans les villes concernées.
En Italie : l’évolution de l’épidémie est sous contrôle, cependant les autorités médicales s’inquiètent d’une possible seconde vague après avoir retrouvé des traces du virus dans les eaux usées à partir de 18 décembre.
Au Royaume-Uni : le bilan du pays est en hausse et des mesures de confinement ont été mises en place dans la ville de Leicester.
En Suède : les cas continuent d’augmenter, n’ayant pas réalisé de confinement, le pays avait joué la stratégie de l’immunité collective or une étude plus récente a revu à la baisse le pourcentage de personnes immunisées.
Point sur la situation en France
En France, le dernier bilan fourni par les autorités sanitaires concernant la pandémie de Covid-19, fait état de 162 936 cas confirmés et de 29 778 morts au total.
On recense vendredi 26 juin, 26 morts en 24h. Le bilan du pays est certes stable, mais reste non-négligeable. Pendant ce temps, les mesures de déconfinement continuent, avec la réouverture des centres culturelles le 22 juin dernier.
Les Français restent cependant prudents dans l’organisation de leurs vacances estivales en privilégiant cette année le pays à l’étranger.
Les commerçants espèrent que cela sera suffisant pour relancer l’économie qui peine à regagner son rythme de croisière.
En effet, malgré les plans d’aide et de soutien aux entreprises paralysées par les mesures de confinement dues à la crise sanitaire, les faillites devraient s’accélérer fortement à partir du second semestre 2020, jusqu’en 2021. D’après une étude du Coface, publiée mi-juin, le nombre de défaillances d’entreprises va augmenter de 21% en France entre 2019 et 2021.
Ce chiffre est quasi similaire voire un peu inférieur aux estimations faites pour le reste des pays européens comme l’Allemagne, l’Espagne ou encore les Pays-Bas.
L’impact économique de cette crise sanitaire mondiale va donc définitivement s’installer sur la durée.
La quinzaine des marchés financiers
Sur les deux semaines passées, les marchés financiers ont connu deux tendances.
- La semaine du 15 juin, l’ensemble des indices ont progressé : le CAC40 affiche un gain de 2,90%, l’Eurostoxx 50 de 3,82%. A Wall Street, la tendance est similaire : le Dow Jones progresse de 0,47%, le Nasdaq Composite de 0,72% et le S&P 500 de 0,49%.
Les investisseurs parient sur un retour de l’activité économique et relèguent au second plan les inquiétudes sanitaires liées au Covid-19, alors même que l’Asie connait une recrudescence du nombre de personnes infectées. Les dirigeants des pays membres de l’Union Européenne se sont réunis autour d’un sommet virtuel, à l’issue duquel le premier ministre suédois a créé de nouvelles inquiétudes en émettant des doutes sur la conclusion de l’accord prévoyant le plan de relance de 750 milliards d’euros proposé par la Commission Européenne. - Quant à la semaine passée, les marchés actions européens ont clôturé en baisse. Sur la semaine écoulée, le CAC40 affiche un repli de 1,40% et l’Eurostoxx 50 un recul peu plus marqué de 1,91%. A Wall Street, la tendance est similaire : le Dow Jones est en retrait de 2,01%, le Nasdaq Composite de 1,47%. Les bourses européennes ont pâti de la publication des indicateurs américains en deçà des attentes en raison de la poursuite de l’augmentation des cas dans plusieurs États. De son côté, Christine Lagarde, présidente de la BCE a jugé que le pire de la crise était « probablement passé ». Elle reste cependant prudente du fait du risque d’une deuxième vague épidémique. Aux États-Unis, le risque de report voire l’abandon des mesures d’allégement des contraintes sanitaires pèse sur le cours du pétrole qui a accusé la semaine dernière le deuxième repli hebdomadaire consécutif depuis avril.
Le cours de l’or, lui, ne cesse d’augmenter en atteignant une performance depuis le 1er janvier de 17% et qui retrouve son cours datant de 2011.
Pendant ce temps, les inquiétudes autour des tensions géopolitiques sont quelque peu apaisées.
Les Corées, à l’initiative du Nord, se sont accordées une trêve. Donald Trump, de son côté a réaffirmé que l’accord commercial signé avec la Chine est toujours valable.
Ces tensions n’ont donc pas impacté les marchés ces dernières semaines.
En ce début de semaine, la bourse de Paris se montre hésitante, la résurgence de la pandémie de coronavirus dans le monde alimente la défiance des investisseurs envers les actifs risqués.
De plus, la prudence se renforce par l’attente d’indicateurs économiques majeurs cette semaine, comme :
- l’indice PMI d’activité dans le secteur privé à travers le monde,
- les indices du climat des affaires et de la confiance du consommateur dans la zone euro
- la première estimation de l’inflation du mois de juin en Allemagne,
- le rapport de l’emploi pour le mois de juin aux États-Unis.
L’inflation dans la zone euro se situe au plus bas depuis quatre ans, à 0,1% en mai avec une prévision de 0,3% en moyenne pour l’année 2020, les chiffres sont en deçà des objectifs de la BCE qui pariait sur un taux légèrement en dessous de 2%.
François Villeroy de Galhau, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a déclaré que celle-ci va devoir maintenir une politique monétaire « très souple » afin que son objectif d’inflation soit proche. Il estime que la crise sanitaire et économique provoquée par l’épidémie de coronavirus renforce les risques déflationnistes, notamment parce que la demande reprend moins vite que l’offre.
Retour sur le 2nd tour des élections municipales
Deux points sont à retenir de l’élection de dimanche : d’une part le taux d’abstention record et de l’autre la « vague verte ».
En effet, l’abstention pour ce deuxième tour s’élève à près de 60 %, un taux historique pour des élections municipales.
Cette faible participation suscite la préoccupation du gouvernement et apparaît comme une forme de rébellion plus qu’un signe d’inquiétude par rapport à une possible propagation du virus.
Pour ce qui concerne les résultats, comme vous avez pu le voir, c’est le parti Europe Ecologie Les Verts qui domine en remportant des villes importantes comme Lyon et Strasbourg.
À Bordeaux, ville de droite depuis des décennies, les verts aussi se sont imposés avec Pierre Hurmic en remportant 46,48 % des voix contre 44,12% pour le maire sortant Nicolas Florian (LR).
À Paris, c’est la maire déjà en place Anne Hidalgo qui s’est vu réélue en devançant largement ses concurrentes.
L’actuel premier ministre a lui aussi été réélu au Havre avec près de 59 % des voix alors même que la majorité des Français souhaite le voir rester à son poste actuel et se soucie d’un prochain remaniement.