La tendance haussière sur les principaux indices boursiers se poursuit (+3,06 % pour le CAC 40 en novembre).
Pourtant, l’environnement, aussi bien économique que politique, reste sensiblement le même, avec son lot d’incertitudes.
Dans ce contexte, la communication de Donald Trump reste un catalyseur important. L’évolution des marchés demeure, en effet, extrêmement liée aux potentielles avancées (ou à un recul) dans les négociations commerciales.
Le président américain, afin de favoriser sa réélection en novembre prochain, met tout en œuvre et use des leviers dont il dispose sur deux sujets centraux :
- Le commerce extérieur : les négociations sino-américaines semblent, depuis plusieurs semaines, en bonne voie sans qu’un accord, même partiel, ne soit signé. Donald Trump a évoqué l’hypothèse de négociations qui pourraient se poursuivre au-delà des prochaines élections présidentielles américaines.Le président américain n’épargne pas non plus le Brésil et l’Argentine avec la restauration de taxes sur l’acier et l’aluminium exportés par ces pays vers les États-Unis.
Enfin, il a également confirmé son intention de taxer (jusqu’à 100 %) les vins et spiritueux français dès 2020.
- La politique monétaire : la banque centrale américaine, la Fed, est un organisme indépendant. Toutefois, Donald Trump fait tout pour l’inciter à poursuivre sa politique monétaire expansionniste à travers une nouvelle baisse de taux. L’injection de nouvelles liquidités permettrait de continuer à soutenir les marchés, ce qui serait un atout politique non négligeable pour le président américain dans la perspective de l’échéance de novembre prochain.
En Europe, les élections législatives britanniques du 12 décembre devraient, d’après les derniers sondages, conforter la position de Boris Johnson en lui permettant de bénéficier d’une majorité élargie à la Chambre des Communes. Si ce scénario se confirmait, il devrait selon toute vraisemblance obtenir le vote d’un accord sur le Brexit par son Parlement avant l’échéance du 31 janvier 2020.
D’un point de vue économique, les derniers indicateurs publiés traduisent une tendance stable :
- L’activité économique, et en particulier celle du secteur manufacturier, est pénalisée par les tensions commerciales.
- Les perspectives liées à la croissance restent légèrement baissières sans qu’un scénario de récession ne soit envisagé à court-terme.
- L’économie américaine montre également des signes encourageants, comme en témoigne la publication du nombre de créations d’emplois en novembre (266 000, soit un plus haut depuis 10 mois).
Sans être particulièrement pessimiste, nous pensons que notre position prudente est adaptée au contexte actuel.
La situation reste, selon nous, trop incertaine même si la tendance haussière sur les marchés pourrait se poursuivre en cas de « bonnes nouvelles ». Nous pouvons également imaginer que le pouvoir américain en place fera en sorte d’éviter toute crise importante, qui pourrait gager ses chances de réélection en novembre 2020.
Note exclusivement destinée aux clients du cabinet MCC Patrimoine
Achevé de rédiger le 9 décembre 2019