FLASH MENSUEL | MARCHÉS FINANCIERS | 25 FÉVRIER 2019
Le rebond sur les marchés financiers auquel nous avons assisté en janvier s’est poursuivi et même accentué en février. L’ensemble des places boursières mondiales a profité de ce mouvement haussier. Les performances sont donc globalement unifiées sur l’ensemble des indices et des valeurs. A titre d’exemple, le CAC 40 affiche une performance de +10,60% et le S&P 500 gagne +11,40% depuis le début de l’année 2019.
Ce rebond est une réponse à l’excès de pessimisme dont ont fait preuve les investisseurs en fin d’année dernière (le scénario d’une récession était alors privilégié).
Cependant, la vitesse de cette hausse et les niveaux sur lesquels se situent désormais les marchés interrogent : ils semblent déconnectés des fondamentaux économiques. En effet, ni les publications de résultats d’entreprises (mitigées tout en restant conformes aux attentes), ni les indicateurs macro-économiques (qui se détériorent progressivement) ne sont en corrélation avec ce mouvement haussier.
L’explication est ailleurs :
- Les marchés ont tout d’abord accueilli positivement le discours des banques centrales, qui adoptent une attitude beaucoup plus prudente et accommodante en ce début d’année. Les discours du président de la Fed, Jérôme Powell, et de celui de la BCE, Mario Draghi, ont alimenté la poursuite du rebond (ce dernier évoquant, entre autres, des politiques de refinancement en faveur des banques mises en œuvre au cours du premier semestre).
- De même, les récentes avancées dans les négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ont envoyé un signal positif supplémentaire aux marchés.
- Cependant, et toujours dans le domaine commercial, les récentes tensions entre l’Europe et les Etats-Unis inquiètent et font craindre un conflit qui pourrait pénaliser des secteurs clés de l’économie européenne (le secteur automobile en premier lieu). Ce sujet vient s’ajouter aux nombreuses incertitudes politiques présentes en Europe (Brexit, Italie, élections anticipées en Espagne, élections européennes …).
Comme déjà évoqué, nous pouvions craindre une année 2019 ponctuée par des mouvements violents. La première phase est donc fortement haussière. Nous ne sommes pas convaincus par un scénario de poursuite de ce mouvement, même si nous conservons un biais positif en l’absence d’échec sur les négociations commerciales.
Dans le cas contraire, nous privilégions plutôt un scénario neutre, voire négatif à moyen-terme. Dès lors, une sécurisation au moins partielle des plus-values latentes sera à envisager.