La hausse constatée en septembre sur les principaux indices est restée mesurée, malgré un discours et des actes toujours plus accommodants de la part de la Fed et de la BCE.
Les principaux événements de ce mois de septembre ont donc été les discours tenus par les directeurs des principales banques centrales. Comme attendu, la Fed a annoncé une nouvelle baisse de taux, dans les mêmes proportions que celle opérée en juillet (25 points de base pour des taux qui se situent donc désormais entre 1,75% et 2%).
La BCE l’a suivie dans cette logique accommodante en annonçant une baisse du taux de dépôt (-0,5% désormais) et une reprise de son programme de « quantitative easing » à partir de novembre 2019, et ceci aussi longtemps que nécessaire.
Ces annonces vont, évidemment, dans le sens des investisseurs et des marchés financiers. Toutefois, leur accueil a été mitigé.
Cela s’explique d’abord par le fait que les marchés avaient anticipé ces annonces. Par ailleurs, la question de la crédibilité de la BCE se pose. Beaucoup doutent de l’efficacité réelle des mesures annoncées (dont la plupart ont déjà été mises en place par le passé, avec plus ou moins de réussite). Enfin, le discours du président de la Fed a été plus nuancé que prévu, en prévenant que l’évolution de sa politique dépendrait de l’évolution du contexte économique.
La croissance économique se maintient, en effet, sur des niveaux relativement élevés aux Etats-Unis (2,1% au 2ème trimestre). Toutefois, les derniers indicateurs publiés ont montré un ralentissement du niveau de l’activité outre atlantique. Les créations d’emploi ont été moins nombreuses que prévu en septembre. Le secteur manufacturier est naturellement le premier à souffrir, sous l’effet des incertitudes entourant le commerce mondial, tandis que le secteur des services commence lui aussi à être impacté (comme le montre la baisse de l’indice non-manufacturier entre août et septembre).
Le constat est identique au sein de la zone euro. Ces différents éléments sont, d’ailleurs, à l’origine des deux séances consécutives de baisse sur les principaux indices boursiers le 1er et le 2 octobre.
D’un point de vue politique, le mois de septembre a été marqué par l’attaque de deux sites pétroliers en Arabie Saoudite et par les tensions sur le prix du baril de pétrole que cela a engendré. Concernant le Brexit, après la suspension des travaux du Parlement, le mois d’octobre sera décisif (élections législatives anticipées ?).
Enfin, nous assistons à un statu quo dans les tensions commerciales sino-américaines. Donald Trump a, par ailleurs, choisi d’adopter une stratégie identique avec l’Union européenne en appliquant de nouveaux tarifs douaniers sur 7,5 milliards de dollars de produits européens dès le mois d’octobre.
Les incertitudes, tant économiques que politiques, demeurent. Nous confirmons notre position prudente même si la situation ne devrait pas, selon nous, se détériorer de façon importante à quelques mois des élections américaines.
Note exclusivement destinée aux clients du cabinet MCC Patrimoine
Achevé de rédiger le 2 octobre 2019